lundi, avril 12, 2010

Chronique d’un sabordage à Montagnes Magazine

Une nouvelle qui touche un pote proche. Une nouvelle qui touche le milieu de la montagne... n'oublions pas que nos activites ne tiennent que grace a un eco-systeme economique, qui ne roule pas sur l'Or. (A part peut etre les fabricants de chaussures de ski de rando !!!!!! foutage de gueule sur les prix - hors sujet)

La presse fait partie de cet eco systeme, la soutenir dans son combat - c un peu comme mettre son Arva.

Ol.



Chronique d’un sabordage à Montagnes Magazine

Depuis plusieurs années, la rédaction de Montagnes Magazine fait tout son possible pour préserver la qualité de ce titre de référence dans la presse montagne, tandis que les dirigeants de la société Nivéales ne cessent de limiter ses moyens.

La dégradation des conditions de travail, les retards de payement de nombreux collaborateurs, et la multiplication des ardoises sont devenus d’autant plus injustes et incompréhensibles que notre titre a su garder la confiance de ses lecteurs et des ventes pérennes dans l’univers très dégradé de la presse. Notre magazine réalise les meilleures ventes en kiosques des éditions Nivéales, dont il reste de loin le titre le plus rentable. Sa contribution (recettes moins les charges) moyenne annuelle à la prospérité de l’entreprise représente plus de deux fois la masse salariale de la rédaction et quatre fois le meilleur bénéfice annuel de la société ces cinq dernières années.

Traversant des difficultés financières sérieuses suite à des investissements hasardeux dans des opérations de prestige se traduisant en fiasco, les dirigeants de la société Nivéales, Jean-Pierre Roger et Pascal Maltherre, ont décidé d’en demander encore un peu plus à la « vache à lait », quitte à la faire mourir. C’est ainsi que notre rédacteur en chef se voit convoqué pour un licenciement à « motif économique », sans remplacement, et que notre secrétaire de rédaction se voit sommer d’accepter 63% de travail en plus !

Cette réorganisation brutale réalisée sans le moindre dialogue social va porter atteinte à la qualité éditoriale de notre magazine et traduit un profond mépris de nos lecteurs et du métier de journaliste. Elle s’inscrit dans une logique d’élimination des représentants du personnel. Parmi les quatre rédacteurs en chef que l'on projette de licencier, deux sont des élus du comité d’entreprise. Ils sont aussi les animateurs des titres les plus rentables de la société…

La rédaction ne peut plus rester silencieuse face à ce sabordage de Montagnes Magazine, car nous pensons qu’il n’y a pas d’avenir pour la presse sans un journalisme de qualité.


À Grenoble, le 8 avril 2010.

La rédaction de Montagnes Magazine
Philippe Descamps, Brigitte Luttiau, Olivier Moret, Manu Rivaud, Leïla Shahshahani.

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